Deuxième dimanche de l'Avent A - 1998/1999

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Le prophète Isaïe a le coeur plein de l’arrivée d’un Enfant-Roi, du Messie, dont le nom sera Emmanuel, Dieu avec nous. Sur lui, dit-il, reposera la plénitude des dons de L’Esprit pour qu’il gouverne avec justice et fermeté. Il sera Roi du Paradis, car son règne rétablira l’harmonie troublée par le péché. L’homme et l’univers retrouveront l’innocence et l’équilibre qu’ils eurent quand ils sont sortis des mains du Créateur. C’est sûr, que c’est de l’utopie, l’annonce de la grande réalité de l’avenir où l’homme et le monde retrouveront leur ressemblance avec Dieu.

Un idéal comme celui d’Isaïe, il dépend de nous de déjà commencer à le rendre présent. Et d’abord, nous rappelle saint Paul, par le souci de rester ensemble dans l’unité. Ecrivant à la communauté chrétienne de Rome, il y discerne - déjà ! - les obstacles qui s’opposent à la réussite concrète de ce rêve de Dieu sur l’humanité. Ces obstacles sont la division des coeurs, la jalousie dans les ministères qui paralyse le service de la communauté, la division des esprits et des idéologies. Aussi, sans relâche et avec une grande patience, il invite à la charité mutuelle et à l’humilité, source de paix et de communion.

Car, pour permettre à Dieu de réaliser définitivement le monde nouveau entrevu par Isaïe, il faut entendre le rude appel crié par Jean Baptiste : « convertissez-vous ! » L’Avent n’est pas une berceuse pour enfants sages. C’est le temps de la vérité et de la décision, de l’engagement radical en vers Dieu et envers l’homme. Avouer son péché, c’est commencer à se changer soi-même, seul chemin efficace pour changer la société. Retourner son coeur, reconnaître lucidement le mal qui est en nous et recevoir, avant Noël, le second baptême qu’est le sacrement de la réconciliation.

Et ensuite, comme nous le demandait saint Paul dans sa lettre, s’engager dans une plus grande amitié fraternelle avec mes proche. « Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion », en devenant plus fraternels, plus pacifiés et plus disposés au partage.

Nous vivrons alors un bel Avent !

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