Deuxième dimanche de Pâques A - 1998/1999

Retour

A la lumière des lectures de ce dimanche, nous avons à découvrir ou à approfondir les quatre piliers sur lesquels repose la foi de toute communauté chrétienne. Cette confiance est la seule à pouvoir nous libérer de la peur qui verrouille : guerres, destructions, difficultés familiales ou professionnelles, maladies...

« Ecouter l’enseignement des apôtres »

La première colonne irremplaçable qui soutient toute communauté d’Eglise est l’accueil de la Parole de Dieu, transmise par les apôtres, les premiers témoins. C’est elle qui suscite la foi. Fréquenter la Bible, c’est rencontrer Dieu dans son Fils Jésus. C’est l’entendre et le contempler. C’est devenir comme lui, agir comme lui, dans notre menu quotidien.

« Vivre la communion fraternelle »

La vie fraternelle est le second pilier. Elle est à la fois partage de la foi, des joies te des peines, mais aussi des ressources et des biens. C’est le sens de la collecte lors des messes du dimanche. Elle motive la solidarité avec les plus démunis, comme les déportés du Kosovo pour l’instant. La communion fraternelle fait tomber les barrières et se joue des frontières que dressent la race ou la fortune, l’âge ou la langue. Elle est le contraire du ghetto nationaliste. 

« Rompre le pain »

A ses apôtres, Jésus a confié une mission : « Faites ceci en mémoire de moi ». L’Eglise est une communauté visible qui se rassemble tous les huit jours, chaque dimanche, dans la présence du Ressuscité à travers la Parole et le Pain rompu de l’eucharistie. Le bon sens populaire a raison de dire que « le chrétien, c’est celui qui va à la messe ». A la suite de Jésus, nos communautés sont invitées à accueillir les Thomas qui manquent les rendez-vous hebdomadaires avec Jésus, ceux qui doutent ou ceux qui veulent vivre seuls leur foi, les « je suis croyant non pratiquant »... Les chrétiens célèbrent l’eucharistie et les autres sacrements, à commencer par le baptême, pour passer de la mort à la vie, de l’offense au pardon, de la discorde à la paix offerte et partagée. Voilà le troisième appui indispensable qui permet à l’Eglise de vivre. C’est là qu’elle peut refaire les gestes de salut de Jésus, qu’elle devient porteuse de la miséricorde même de Dieu.

« Participer aux prières »

La participation aux prières est le quatrième fondement. Il s’agit de prier dans l’intimité de sa maison, de son coeur, de sa famille ou de son couple, mais tout autant dans la grande assemblée qui unit les différences par une même et unique louange.

Jésus, nous le « voyons »  dans sa Parole, dans le partage fraternel, dans la prière et dans le temps fort de l’assemblée du dimanche. C’est quand les chrétiens sont rassemblés que, pour leur donner son Esprit de paix et de pardon, que Jésus vient au milieu d’eux, «lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans la voir encore; et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut ».

Retour