Premier dimanche de l'Avent A - 2007-2008

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« Veillez donc, car vous ne savez pas le jour où le Seigneur viendra » Noël n’est pas encore là ! Encore quatre semaines,  mais on en parle déjà, en famille, en ville, dans les magasins. Eh bien ! dans les églises, pendant quatre semaines, les chrétiens vont aussi préparer la fête de Noël. Nous y serons en bonne compagnie, avec : - Isaïe, le prophète qui a entretenu dans le peuple d’Israël l’attente d’un Sauveur ; Jean-Baptiste, le précurseur, qui a désigné Jésus comme le Sauveur attendu et Marie, enfin, qui, elle, a donné naissance au Sauveur.

Les textes proposés par la liturgie, durant ces quatre dimanches d’Avent, peuvent se résumer en quatre mots : veiller – préparer – espérer* écouter ;  quatre verbes actifs qui invitent à la conversion. Commençons aujourd’hui par le premier : « Veillez ! »

Ce jour-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue, pour leur demander de se tenir prêts. De quelle venue s‘agit-il ? Sans doute pensons-nous d’abord à l’heure de notre mort, dont nous ne connaissons ni le jour ni l’heure. Pourtant l’évangile d’aujourd’hui indique plutôt la venue du Seigneur à la fin des temps, le retour du Christ dans la gloire. La première génération des chrétiens attendait ce retour du Seigneur de façon imminente. Mais plus les années passaient, plus ils constataient que le retour du Seigneur n’était pas pour demain et, donc, qu’ils ne devaient pas se contenter de l’attendre passivement. Il s’agissait  au contraire de prendre au sérieux le temps présent et de veiller activement. « Veillez donc », soyez prêts à accueillir le Christ, non seulement quand il viendra à la fin des temps, nul ne sait quand, non seulement à la fin de notre vie, nul ne sait quand non plus, mais à tout instant, car le Christ frappe à notre porte à tout instant de façon inattendue, comme l’arrivée du déluge de Noé ou comme la venue du  voleur qui ne prévient pas. Après Jésus, les évangélistes le répètent sur tous les tons : « Tenez-vous prêts, ne dormez pas, veillez ».
Veiller, oui mais comment ? De deux manières : la première est une attitude permanente d’attention aux autres. La deuxième est une décision : prendre de temps en temps de vrais moments de veille.

La première : faire attention aux autres
Saint Paul a fait tout son possible pour entretenir cette attente dans le cœur des hommes de son temps. Et saint Paul nous adresse la même recommandation : « Frères, vous le savez : C'est le moment, l'heure est venue de sortir de votre sommeil, le salut est là, tout proche. » Cet appel vaut aussi pour chacun de nous. Ce n'est pas le moment de dormir. Il nous faut réagir contre le sommeil de la routine et de l'engourdissement. Il nous faut ouvrir les yeux, les mains et le cœur car nous risquons toujours d'oublier. Le Seigneur est là au cœur de nos vies et de notre monde. Il nous attend en particulier auprès de tous nos frères et sœurs qui sont douloureusement marqués par la souffrance, la détresse, le malheur et la misère. Si nous manquons cet engagement auprès de nos frères proches ou lointains, nous manquerons la visite du Seigneur. La collecte en faveur des plus démunis qui aura lieu le dimanche 16 décembre sera un moyen de partage concret qui nous est proposé en ce temps d’Avent.

La deuxième : prendre le temps de la veille priante
On peut traduire le mot veiller par un autre mot : prier. Jésus lui-même a associé les deux mots, la veille de sa mort, au jardin des oliviers : « Veillez et priez ». Pier, c’est aussi veiller devant Dieu en lui présentant celles et ceux dont on est proche, solidaire, responsable. C’est évoquer devant Dieu les visages heureux et douloureux de nos frères et sœurs. Trois veillées de prière sont organisées dans nos paroisses pour préparer Noël.

Voilà ! La première consigne pour ce temps D’Avent est de nous tenir prêts pour la venue du Christ en veillant et en priant. Bonne route vers Noël !

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