17e dimanche dans l'année A

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« Tirer de son trésor du neuf et du vieux », entendions-nous à l’instant dans l’évangile. Comme Salomon dans la première lecture, le disciple de Jésus est celui ou celle qui demande à Dieu « de lui donner un cœur plein de discernement, un cœur intelligent et sage », un cœur pour savoir ce qui doit être conservé et ce qui doit être abandonné.

Jésus nous invite aujourd’hui à redécouvrir l’essentiel dans nos vies. Il nous convie à discerner ce qui constitue notre véritable trésor, notre perle précieuse.

Le trésor, la perle, eh bien c’est d’abord chacun de nous. Pour Dieu, ma sœur, mon frère, tu es son trésor, sa perle, la paupière de ses yeux. « Vois JE t'ai gravé sur la paume de mes mains » (Isaïe 49-16). Dieu est Celui qui a tout donné pour nous dire qu’il nous aime. Découvrir le trésor caché, la perle de grand prix c’est d’abord c’est d’abord se découvrir et s’accepter aimer à l’infini par Dieu. Dieu nous aime inconditionnellement, non pas parce que nous sommes aimables, mais pour que nous le devenions.

Il faut d’abord, comme Zachée, vivre la joie d’être remarqué, regardé et aimé pour aimer à notre tour. Si je m’éprouve important aux yeux de Dieu, je puis être libéré de ma peur de ne pas être reconnu pour aimer à mon tour.

Alors, dans un second temps, nous nous apercevrons que la perle sans prix, le trésor inattendu, c’est le Christ. Son Amour, sa proximité est un cadeau inestimable, offert à tous les hommes. Mais c’est un don qui ne s’impose pas : il faut choisir de l’accueillir, il faut saisir l’occasion définitive de l’acquérir. Celui qui a entendu la Bonne Nouvelle du Royaume et a reçu la grâce de découvrir la perle et le trésor, celui-là accueille la mission de partager à son tour les richesses reçues. Il n’est pas possible d’avoir vécu la rencontre du Christ qui a transformé nos vies, sans avoir envie de partager la grâce reçue. Notre vie toute entière est appelée à devenir parabole pour nos frères, avec l’assurance que Christ est avec nous.

Comme le roi Salomon qui n’avait pas demandé la richesse ni la mort de ses ennemis, mais l’art de discerner le bien et le mal, ainsi parviendrons-nous à aimer comme Dieu lui-même qui s’est donné et ne cesse de se donner à nous. Là est le trésor précieux auquel tout le reste doit être sacrifié, là est la perle incomparable entre toutes : aimer à la suite du Christ, caché dans le champ des Ecritures – et dans l’Esprit qui, répandu dans nos cœurs, nous fait vivre du Christ.

Aimer en vérité – à la suite du Christ, et dans l’Esprit présent en nos cœurs –, ce sont là le trésor et la perle que nous devons chercher et recueillir, pour avoir part à la vie même de Dieu qui,« lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour » (2e lecture).

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