Dimanche des Rameaux B - 2012

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Par sa Passion d’amour – que nous venons d’entendre – Jésus a été fidèle jusqu’à la mort, fidèle à son amour sans limites pour le Père, fidèle à son amour sans bornes pour les hommes. Par sa Passion acceptée librement, Jésus vient briser le dynamisme du péché. Péché qui conduit les scribes et les pharisiens à la haine ; péché qui conduit Pilate et la foule à la peur ; péché qui conduit les disciples au sommeil puis à la fuite ; péché qui conduit Pierre au reniement.

Face au déferlement du mal, face à la spirale de violence, Jésus reste celui qui aime et aimera jusqu’au bout. Bien sûr, voyant l’heure arriver, voyant la coupe s’approcher, Jésus a frémi ; il s’est retyrouvé terriblement seul. Sur la Croix, il s’est même senti abandonné par son Père. Mais dans cet abîme de souffrance et de déréliction, il est demeuré fidèle, il est resté le Fils.

En mourant pour tous les hommes, le Christ Jésus ouvre un monde nouveau. Il ne tient qu’à nous, là où nous sommes de faire le peu qui dépend de nous  pour poursuivre l’œuvre que le Christ a commencé et lui donner de porter un fruit de vie.
Oserons-nous pleurer sur nos péchés et nos reniements comme Pierre ? Le sacrement de la réconciliation lundi à Stavelot, mardi à Francorchamps ou mercredi à Trois-Ponts nous fournit l’occasion de nous convertir.

Oserons-nous nous ouvrir à la conversion, en nous faisant serviteur les uns des autres ? La deuxième collecte du carême de partage de ce dimanche des Rameaux nous en offre la possibilité. Jeudi, nous serons invités à faire mémoire de la première Cène : « faites cela en mémoire de moi. » Dans un temps d’adoration, nous serons invités à lui tenir compagnie.

Vendredi, nous suivrons le Christ dans son chemin de Croix. Nous vénérerons ce bois précieux d’où est jaillie la vie.

Samedi, nous serons avec lui au tombeau dans le silence et le recueillement pour pouvoir accueillir dans la vigile pascale ou le dimanche de Pâques la lumière de la Résurrection.

A chaque eucharistie, nous célébrons en le cœur de notre foi : le mystère de la Passion, de la mort et de la Résurrection du Seigneur. La semaine Sainte, et surtout la liturgie du Triduum Pascal nous donne tout le temps de laisser se déployer ce mystère de mort et de vie pour qu’il vienne nous renouveler de l’intérieur. Oui, avec le centurion nous pourrons affirmer : « Vraiment cet homme est le Fils de Dieu. »

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