Dimanche du Christ-Roi C - 2009/2010

Retour

En ce dernier de l’année liturgique, la liturgie nous propose de contempler aujourd’hui le visage du Christ Roi de l’Univers non seulement comme terme de notre vie mais aussi comme terme de l’histoire de l’univers entier. Si notre monde a eu un commencement, s’il a connu toute une évolution qui se poursuit encore, il aura aussi une fin. Nous sommes bien conscients que notre univers évolue, soit vers une destruction totale, soit vers un accomplissement. Or notre foi nous dit qu’il va vers son plein accomplissement et cet accomplissement, ce sera le Christ tout en tous, l’avènement de son Royaume, de sa royauté universelle. Ce mystère est lié à tout le plan d’amour de Dieu pour sa création et surtout à son Incarnation en Jésus, fils de Marie, et donc fils de cette terre. Dès la création, Dieu avait en vue l’incarnation et la pleine réalisation de l’univers dans le Christ.
Parler de Royaume, c’est emprunter au langage humain une image, une parabole, pour souligner le caractère communautaire du Salut. La Bible utilise d’autres images qui complètent celle du Royaume : famille des enfants de Dieu, troupeau du Bon pasteur. C’est à nous qu’il revient de faire de notre monde, de cette mosaïque de cultures, une fraternité des peuples pour que disparaissent ces causes permanentes de violences et de haine que sont l’injustice, la misère, la domination ou l’exploitation, l’indifférence ou l’exclusion. Face à toutes ces injustices et ces violences, l’Esprit suscite au cœur de bien des jeunes aujourd’hui le rêve de bâtir un monde différent. Ce monde différent est déjà présent parmi nous et c’est à nous, les croyants, qu’il revient de nouer, chacun dans son immeuble, dans son village ou dans son quartier, des relations de connaissance, d’estime, d’entraide, qui fassent de nous des signes de l’amour du Christ.
Pour donner sens à notre vie, il faut en fixer le but, et ce but n’est autre que le visage du Christ, du Christ vainqueur du Mal et de la Mort, du Christ, Roi de l’univers. Mais où contempler ce visage du Christ ? Pas dans notre imagination, c’est sûr !  Une prière qui n’est pas nourrie de la Parole de Dieu donne souvent libre cours à l’imagination. Et, prier un Dieu qu’on imagine, cela s’appelle de l’idolâtrie. Où rencontrer le visage du Christ pour orienter vers lui notre existence ?

Voilà ce que signifie cette fête du Christ Roi. Accepter de la célébrer, c’est devenir artisans de ce Royaume instauré par Jésus dans le mystère de sa Mort et de sa Résurrection.  

Retour